198 Fiori liberi ed imprigionati, 1954

A l’occasion du 20ème anniversaire du décès de Friedensreich Hundertwasser le Musée Leopold a présenté le 20 février un rapprochement à Egon Schiele dans une exposition sans pareille jusqu’à présent. Par force majeure, quinze jours après le confinement covid 19 et le verrouillage de tous les musées ont empêché tout public d’aller voir les œuvres de deux artistes qui ont scandalisé de leur vivant, mais dont l’esprit sociocritique et écologique est toujours «à chaud». Les affinités saisissantes de ces personnalités constituent le point central de cette présentation.

Il n’y a qu’environ trois années que des recherches dans les archives ont révélé de nombreuses notices explicatives pour la mesure dans laquelle Hundertwasser s’était fait inspirer par la personnalité et l’œuvre de Schiele , un des artistes de la « Moderne Viennoise »  qu’il prendra alors comme modèle spirituel et artistique. Pendant les années 1949 jusqu’á 1957 Hundertwasser a vécu pour un certain temps à Paris où il se perfectionna comme autodidacte après avoir pris ses distances de l’école des Beaux Arts. En 1957 il acquit une ancienne ferme en Normandie – La Picaudière – qui devint son refuge favori pour s’adonner à la peinture et où s’épanouit sa conscience écologique.

Le fil rouge de l’exposition se manifeste dans la description de la nature « animée » dans l’ouvrage de ces deux artistes exceptionnels.

Dorothea Nahler